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Carnet de déroute
24 janvier 2009

Escale tout confort a Douala

Lit moelleux, salle de bain tout confort, petits plats popotés par maman Emma et tatie Sophie et passionnantes conversations avec Jacques et son fils Jean-Jacques, autant dire que la vie est dure chez les Eckebil, des amis de longue date de la famille !

Alors que j’allais vouer ma première journée Camerounaise à la découverte de Douala, Jacques apprend qu’il doit se rendre dans son village natal de toute urgence ! Me voila déjà installé dans la Clio qui nous emmène à Ndoungué, modeste village, quelques 150 km au nord de Douala, dans les fertiles montagnes boisées qui regorgent de vivres destinés autant au Cameroun qu’à l’exportation.

Un petit arrêt en cours de route me permet de voir de près le caoutchouc que pleurent les hévéas alignés.

Puis une piste escarpée nous amène au village.

Un pas après l’autre, une rencontre précédant la suivante, je découvre d’abord la liane dont on tire le poivre, puis le caféier dévoile ses petites baies qu’il faudra faire sécher avant d’en tirer le précieux grain bientôt torréfié.

Vient le tour du cacaoyer qui supporte à bout de branches ces grosses gousses pleines de fèves dont l’amertume surprend.

L’avocatier suit, ployant sous les sombres fruits qui semblent si précairement raccrochés à lui.

Les fruitiers exotiques de toutes sortes complètent le patchwork de ces petits champs familiaux torturés dont le charme contraste avec la platitude des gigantesques plantations de bananes destinées à l’exportation qui bordent les routes de la région.

Les grands groupes occidentaux qui les abreuvent d’engrais chimiques et les arrosent sans relâche se soucient peu de l’état dans lequel ils laisseront ces terre et ces nappes phréatiques qui ne sont pas les leurs.

Bien sur, quelques villageois sont ravis d’obtenir des emplois salariés et plusieurs ministres abreuvent leurs comptes en suisse avec les taxes d’exploitation et de douane, mais le reste du Cameroun, lui, ne profitera que de l’état remarquable de la route qui amène les fruits jusqu’au port de Douala. Son entretien est assuré par une entreprise française financée par l’aide au développement européenne…

Pour moi, c’est déjà la dernière baignade dans une de ces petites criques alimentées par de mignonettes chutes d’eau. La montagne en est truffée, mais Douala nous rappelle déjà !

Maman Emma et tatie Sophie recommencent à me bichonner ! Il faut que je fuie vite avant de m’habituer à cette vie de pacha ! Direction les grandes forêts de l’est, repaire des tribus des petits hommes.

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